CINECOMICS: AVENGERS

Ca y est! J’ai vu la lumière….

J’ai été révélé Seigneur, et  puissiez vous m’abreuver encore d’images d’un HULK hurlant sur ses ennemis.
Vous l’aurez compris, j’ai été conquis. Sur un tard, peut-être mais conquis!
J’ai lu beaucoup d’articles qui cherchaient à comparer MARVEL’s AVENGERS à THE DARK KNIGHT RISES, il n’est rien de plus vain.
La trilogie de Christopher Nolan pose une réflexion sur la violence, la justice, la meilleure façon de la servir, les excès, la surenchère ou même l’extrèmisme. Tous ces thèmes ont une énorme résonance dans un public actuel, ce qui tend à vendre Dark Knight comme un film « intellectuel ». Si c’est un peu caricatural, il est vrai que Nolan frappe au cerveau. Si Marvel voulait à tout prix faire un projet parallèle, Spider-Man ( dont la saga « La mort de Jean Dewolff » aborde les mêmes sujets), ou Daredevil (la justice et le système judiciaire) seraient plus indiqués.
Nolan frappe au cerveau disais-je. Joss Whedon, lui fait exactement l’inverse,C’est le coeur qu’il vise. Ce qui est loin d’être bête comme on pourrait croire. Au contraire!
LES DEFAUTS (PARCE QU’IL Y EN A):
Les scènes dans l’espace, au début du film font cheap, à la limite du Bioman. Les costumes font « pas vrais », les dialogues peu inspirés. J’ai eu des réminiscences du film « LES MAITRES DE L’UNIVERS » avec Dolph Lundgren pour tout dire. Le costume de Captain America souffre aussi du même problème. Enfin on sens bien qu’on est dans le dernier acte d’une saga dont les prologues, parfois laborieux (CAPTAIN AMERICA) sont durs à assumer. Les allées et venues des personnages sont expédiées sans trop de remords.
LE TOUR DE FORCE:
Joss Whedon hérite donc d’un projet casse-gueule et décide d’aller à fond dans l’hommage et l’efficacité. Sachant qu’il ne pourra creuser chaque personnalité et rendre le coté « humain » de chacun, Le réalisateur fignole les dialogues afin de donner une voix précise parfois à la limite de la caricature (Tony Stark) mais qui sonne juste à tout instant. Sur ce procédé, il parvient à donner vie à Hulk ET à Banner pour la première fois à l’écran. Il brosse un HAWKEYE et une BLACK WIDOW convaincants et répare un peu le personnage de Steve Rogers, jusque là totalement falot.
Les thèmes abordés seront ceux des comics de notre enfance: L’Héroïsme, l’esprit d’équipe, le dépassement de soi, le courage et le sacrifice. Joss remplit donc son cahier des charges comme une patineuse magnifie ses exercices imposés: avec sincérité, naïveté et un punch jouissif.
Combien de fois avons nous lu dans nos vieux « Strange » un Tony Stark chutant d’un avion et parvenant à mettre son armure de manière totalement improbable avant de porter secours à ce même avion en chute libre?
Combien de fois avons vous vu Thor se servir de ses pouvoirs pour fabriquer de gigantesques conducteurs d’éléctricité pour terrasser des adversaires colossaux?  Hawkeye qui ne rate jamais sa cible, qui parle, vise mâche son chewing gum et fais du gringue à quelque rouquine à sa portée, tout cela en même temps.
Certains ont boudé les blagues de geek pré-ado, mais… Relisez vos vieux LUG bon sang! Souvenez-vous, on a toujours à l’Hotel des Vengeurs, deux gars qui font du bras de fer, pendant que La guêpe parle chiffon à une androïde, un plaisantin qui vanne Thor en l’appelant « boucle d’or ». Captain, pensif en face de la fenêtre comme si il comptait les gouttes de pluie, son bouclier dans son dos. et Jarvis-le majordome- qui slalome entre tous ces énergumènes avec un plateau, des tasses de thé et des petits fours. D’aucun voudrait en faire un concept sérieux? Ce serait plutôt là que résiderait la « trahison ».  
Non, le film qui prend le temps de rassembler ses personnages fort disparates, nous offre régulièrement des petits cadeaux comme cet Héliporteur hallucinant ou ce bon vieux combat entre héros avant l’amitié. L’équipe une fois formée, il temps de tenir les promesses, les vraies. Joss ne renonce pas, et il offre une scène de chaos final de près de 45 minutes d’un combat gigantesque, en plein New York où chaque personnage possède son moment de gloire, son rôle, sa phrase dans ce qui deviendra une première au cinéma de Super-héros. Parce que voilà Avengers est aussi le film des premières fois glorieuses et des paris réussis. C’est le premier film sur un univers partagé. C’est le premier cross-over, c’est aussi les premier film d’équipe. Bien sûr, les X-Men sont une équipe, mais les combats se résument finalement à une série de duels et il n’y a que dans l’Affrontement final (Frappez-moi, même pas mal!) ou l’on voit une scène avec des mutants combattant ensemble. Non, Avengers porte le genre à un niveau qu’il sera difficile d’égaler tout en inscrivant de toute façon le premier point du match que Marvel et DC se disputeront désormais par écran interposé.
Nous attendons aujourd’hui un hypothétique Ligue de Justice, mais là encore, il faudra que ce film transcende celui-ci pour ne pas simplement répéter ce qui a été fait sous peine de condamner l’avenir des Super-Héros au cinéma.
 
 


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